La basilique St Pierre

Érigée pour la première fois au IVème siècle selon la volonté de Constantin, la basilique St.-Pierre fut plusieurs fois pillée, mais toujours remise en état, embellie et enrichie au cours des décennies. A la fin du XVème siècle, après plus de mille ans d’existence, elle menaçait de tomber en ruines ; la reconstruction s’imposait. Après la tentative de Nicolas V (1452) interrompue par la mort de celui-ci (1455), il faut attendre Jules II, en 1506, pour ouvrir le gigantesque chantier de la nouvelle basilique. Sa superficie, 22`000 m2, correspond à un peu moins de quatre fois la surface de Notre-Dame de Paris.

 

LA PIAZZA SAN PIETRO

En 1656, le pape Alexandre VII charge le Bernin de la construction d’une place devant St.-Pierre. Il attend de ce dernier la résolution architecturale de difficultés tant topographiques que liturgiques. Il fallait une place assez grande pour accueillir les foules de chrétiens venues entendre les bénédictions du pape, qui devait être visible des fidèles, de la loggia, mais aussi d’une des fenêtres de ses appartements privés. Il fallait aussi une galerie couverte pour les processions, et enfin, la place devait être en rapport avec celle de la basilique, et ainsi montrer la prééminence de la nouvelle basilique sur toutes les autres églises chrétiennes.

L’oeuvre de Bernin intègre toutes ces contraintes. Le résultat s’en libère génialement. Un espace trapézoïdal s’ouvre sur une immense place ovale, entourée par les deux bras d’une quadruple colonnade, constituant une embrassade symbolique de l’église des bras tendus pour accueillir et protéger tous les chrétiens du monde entier.

Quelques mots sur le Bernin :

Né à Naples en 1598, sous le nom de Gian Lorenzo Bernini, surnommé le Bernin, se rend à Rome en 1605 avec sa famille. Il ne l’aura quittée qu’une seule fois jusqu’à sa mort en 1680, pour se rendre à Paris, à l’invitation de Louis XIV. Sculpteur, architecte, peintre, décorateur, scénographe, poète et dramaturge, il est l’un des principaux créateurs de la grande saison baroque en Europe du XVIIème siècle. Depuis Michel-Ange, aucun artiste n’a été plus célébré par les papes et les grands de son temps. Aucun artiste non plus n’a autant que lui modifié le paysage urbain de Rome.

 

La colonnade de la place St-Pierre ; les deux portiques de colonnes en hémicycle soutenant un entablement couronné par 140 statues de saints.

La chapelle Cornaro, dans le transept gauche de l’église de S.M della Vitoria, est une des expressions les plus achevées de l’esthétique baroque.

Dans une magistrale mise en scène qui associe architecture, peinture et sculpture, elle illustre le récit que fit sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) d’un instant d’extase céleste, où un jeune ange armé d’une flèche d’or lui transperça le coeur à coups répétés, la remplissant à la fois d’une douleur insupportable et d’une ineffable félicité.

 

Les éléments de la basilique :

La coupole : C’est la plus haute et la plus majestueuse des coupoles romaines. Elle repose sur un immense édifice qui semble n’être là que pour la soutenir. Sur les quatre médaillons aux pendentifs figurent en mosaïque les Evangélistes. Dans la calotte du dôme, des mosaïques représentent les pères de l’Eglise dans l’ordre hiérarchique, avec au sommet, dans le lanternon,

 

Dieu le Père bénissant.

L’intérieur : Le nombre des oeuvres présentes dans l’immense sanctuaire est spectaculaire. Une cinquantaine de chapelles, plus de 400 statues, etc.

 

 

Le Baldaquin : Il fut exécuté par Le Bernin à partir de 1623 (il avait alors 25 ans), cette énorme masse de bronze se dresse au-dessus de la tombe de saint Pierre.

Les grottes vaticanes : Ces souterrains, s’étendent sous la basilique, entre le baldaquin du Bernin et la moitié de la nef. Elles abritent des objets d’art de la première basilique et les tombeaux des papes.

 

ART GREC ET ROMAIN

On y trouve, dans la cour octogonale, le Lacoon et ses fils, et l’Apollon du Belvédère , réplique romaine du IVème siècle avant J.-C. Au centre de la salle des Muses, le Torse du

Belvédère qu’admiraient déjà les artistes de la Renaissance.

 

LA CHAPELLE SIXTINE

En 1475, le pape Sixte IV fait édifier une chapelle qui porte son nom. Le pontife s’adresse aux plus grands peintres du temps, le Pérugin, Botticelli, le Pintucelli,... qui peignent les parois latérales de la chapelle. Les vies de Moïse et de Jésus sont mises en parallèle.

Au début du XVI ème siècle, Jules II entreprend la rénovation de la chapelle et fait appel à Michel-Ange. Une grandiose architecture en trompe l'oeil divise la voûte en trois zones. Au sommet de celle-ci, dans un ciel fictif situé au-delà des architectures peintes, se déroule le récit de la Genèse, en une succession de tableaux évoquant la Création du monde, la Création de l’homme et son expulsion du Paradis, enfin l’histoire de Noé.

Vingt-trois ans plus tard, le pape Clément demande à Michel-Ange deux nouvelles fresques pour les parois étroites de la chapelle ; La chute de Lucifer et Le Jugement Dernier.

Au-dessus des draperies peintes sont représentées, sur les parois latérales, des scènes de l’Ancien et du nouveau testament, tels que Le voyage de Moïse , La jeunesse de Moïse, sa mort. A droite, Le baptême du Christ , la purification du lépreux et la tentation du Christ .

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